Tapie roublard

Après André Santini, M. Sarkozy attire à lui un autre transfuge champion de la petite phrase : Après avoir été tête de liste PRG aux élections européennes de 1994 avec laval de M. Mitterrand et aux dépens de M. Rocard, ministre de la ville de M. Bérégovoy de 1992 et 1993, tête de liste de la gauche unie contre M. Le Pen en Provence-Alpes-Côte-dAzur aux cotés de Mme Guigou aux régionales de 1992, M. Tapie se choisit une nouvelle étiquette.

Il la justifie par lalliance entre MM Sarkozy et Borloo qui est un bel équilibre, une belle complémentarité entre la répression et la prévention et lassurance dun service public. Le premier gère lordre, le second sattaque aux maux.

Après la chanson, les affaires, le football, lécriture, la politique, le cinéma, le théâtre et la télévision, Bernard Tapie se met à la trahison, celle de ses idées. Premier pourfendeur des slogans de M. Le Pen pendant sa période politique la plus engagée, seul politicien capable de lui tenir tête sur un plateau de télé, meilleur contradicteur des raccourcis immigration = chômage = insécurité, M. Tapie se range maintenant auprès de celui qui prétend lutter contre le leader du FN non pas en en récusant les idées, mais en prétendant en récupérer les électeurs avec une systématisation des thèmes sécuritaires, qui ne sont pourtant pas la principale préoccupation des français, si lon en croit un sondage BVA paru cette semaine.

Les charges répétées contre limpôt, base de la solidarité nationale, narrêtent pas celui qui fut soutenu par un président socialiste.

La suppression de la police de proximité ne remet pas en cause la belle complémentarité entre la répression et la prévention et lassurance dun service public.

Le ministère de limmigration et de lidentité nationale ne choque pas le bretteur qui déclarait en son temps que si M. Le Pen est un salaud, ceux qui votent pour lui sont des salauds.

La stigmatisation dune partie de la population, les jeunes des banlieues, na pas deffet sur lhomme de gauche qui prenait les voix des jeunes à M. Rocard en 1994.

Il ne sagit pas ici de diaboliser M. Sarkozy dont le projet, comme tout autre, offre à la fois des motifs despoirs et des inquiétudes, mais de sétonner, voire sattrister, de ce revirement de M. Tapie qui entretient ainsi son image dhomme dinstinct plus que de réflexion.


12/05/2007
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