Sarkozy n'aime pas la LDH
Communiqué de la LDH
La LDH a posé à huit candidats à lélection présidentielle (après avoir exclu les candidats dextrême droite de Villiers et Le Pen ainsi que les candidats de lobbies Nihous et Schivardi) 55 questions sur les droits de lHomme, la démocratie et la citoyenneté.
Sept des huit candidats ont répondu (F. Bayrou, O. Besancenot, J. Bové, M.-G. Buffet, A. Laguiller, S. Royal et D. Voynet). Un seul, Nicolas Sarkozy, a attesté par son silence son désintérêt pour les droits de lHomme et/ou son incapacité à se prêter à une évaluation indépendante ; la LDH sest donc appuyée sur ses déclarations publiques pour comparer ses orientations à celles de ses concurrents plus attachés au dialogue avec les citoyens.
Sur la base de son questionnaire, dans lequel les questions sont affectées dun coefficient en fonction de leur importance, la LDH a évalué les réponses des candidats afin de déterminer leur indice dattachement aux droits de lHomme. On trouvera ci-après les scores (sur 70 points) des huit candidats interrogés :
François Bayrou 27,5 soit 7,86/20
Olivier Besancenot 66,5 soit 19/20
José Bové 55 soit 15,71/20
Marie-Georges Buffet 66 soit 18,86/20
Arlette Laguiller Non significatif (réponse à une seule question)
Ségolène Royal 42,5 soit 12,14/20
Nicolas Sarkozy 2 soit 0,57/20
Dominique Voynet 67 soit 19,14/20
La LDH appelle les citoyennes et les citoyens à prendre en compte, dans leur choix, cette mesure de limportance donnée aux droits de lHomme dans les positions réellement prises par les candidats, et en particulier leur degré dengagement réel sur les questions :
de libertés (abrogation des lois sécuritaires votées depuis 2002 ; arrêt de la militarisation de lemploi de la police et instauration dune police de proximité ; restauration de la présomption dinnocence et des droits de la défense pour tirer les leçons de laffaire dOutreau ; etc.) ;
dégalité (égalité professionnelle entre femmes et hommes ; droit de vote aux élections locales pour les résidents étrangers non communautaires ; abrogation du CNE et lutte contre les contrats de travail précaires ; rétablissement de légalité territoriale dans les quartiers et dans les zones rurales ; etc.) ;
de solidarité (abrogation des lois xénophobes votées depuis 2002 ; régularisation des parents denfants scolarisés ; instauration dune Sécurité sociale professionnelle ; mesures concrètes pour mettre en uvre le droit au logement opposable, notamment en contraignant les communes riches à construire des logements sociaux ; construction dun droit social européen selon la méthode de lharmonisation progressive par le haut et négociation de conventions collectives européennes ; annulation immédiate de la dette des pays du Sud ; etc.).
Elle forme le vu que cette élection permette de rompre avec cinq années de régression des libertés, de stigmatisation des personnes en difficulté et de recul des droits sociaux.