Urbanisme Magouilles et privilèges
Nicolas Sarkozy : à la limite de labus de biens sociaux
En avril 1997, Nicolas Sarkozy, alors maire de Neuilly sur Seine, concède un rabais au promoteur Lassere sur lachat des terrains municipaux lui permettant déconomiser 775 000 Euros sur les droits à construire. Deux mois après avoir accordé ce cadeau, Nicolas Sarkozy signait avec le même promoteur un contrat de réservation pour son duplex de 233 m2, 300 000 Euros en dessous du prix de marché.
Au-delà même des problématiques financières se pose une question déontologique : comment Nicolas Sarkozy peut-il se permettre dacheter un bien privé à un promoteur, à qui il a attribué, en tant que maire, de nombreux marchés publics portant sur des opérations immobilières.
Patrick Devedjian : détournement de biens publics ?
Patrick Devedjian est le vice-Président du Conseil Général du 92 et le conseiller politique de Nicolas Sarkozy. Du temps où il était maire dAntony (1983-2002), il lance la ville dans des projets ambitieux, dont deux ZAC, lune sur lancienne gare de marchandises dAntony, lautre autour de La Croix-de-Berny. Des opérations immobilières complexes, qui malgré des dizaines de millions dEuros investis par le contribuable, ne voient jamais le jour. La chambre régionale des comptes rapporte des erreurs de gestion commise par la ville aboutissant à des plus-values foncières qui ont davantage bénéficié aux promoteurs quà la ville et de nombreuses irrégularités au regard de la loi
Il se trouve quà la même époque, Patrick Devedjian, qui a longtemps loué un petit pavillon, devient propriétaire dune élégante villa de 1500 m2 au bord du dernier espace vert dAnthony, alors que la ville croule sous le poids dune dette de 77 Millions dEuros, atteignant cette année-là le seuil dalerte de remboursement .
Patrick Balkany : même combat ?
Patrick Balkany, député-maire UMP de Levallois-Perret et proche ami de Nicolas Sarkozy sest également lancé, dès les années 80, dans de très vastes opérations immobilières réalisées sur le front de Seine, entre Neuilly sur Seine et la Défense. Il profite ainsi du boom immobilier qui se profile et va faire, durant quelque temps, la fortune des promoteurs et des grandes entreprises de BTP.
En 1988, Patrick Balkany achète au promoteur immobilier COGEDIM, un appartement de 512 m sur 2 niveaux pour seulement 7 Millions de Francs (plus dun million dEuros) ! Dautre part, la COGEDIM a obtenu de la SEMARELP, une société déconomie mixte présidée par Patrick Balkany, de nombreux droits à construire en bords de Seine. Quand à la ville de Levallois, elle est classée depuis parmi les villes les plus endettées de la France. Sa dette atteint aujourdhui 250 millions dEuros, soit plus de 4 000 Euros par habitant.
Conclusion
Curieusement, des élus locaux du 92, initialement sans ressources particulières, se retrouvent en possession dappartements ou de résidences luxueuses, quelques années après le début de leur premier mandat. Ces élus sont les mêmes qui ont réalisé dimportantes opérations immobilières au sein de leur ville. Ces opérations ont souvent été effectuées sans concertation ni avec les élus de lopposition, ni avec les administrés, et ont aboutit à lalourdissement de la dette, dont le remboursement sétale désormais dans certaines communes sur plus de trente ans.
Est-il normal quun élu puisse impunément senrichir en profitant de sa position, au détriment des contribuables ?
Est-il normal que ce soit au contribuable de devoir assumer indirectement lenrichissement de ses propres élus ?
Si Ségolène Royal et François Bayrou ont accepté de signer la charte Anticor, qui définit treize propositions pour une gouvernance plus éthique , Nicolas Sarkozy a lui refusé. Aurait-il quelque chose à se reprocher ?
Le choix politique de lélection du 6 mai 2007, nest donc rien moins que cela : pour lextension de ce système de combines entre le pouvoir politique et financier, généralisé au niveau national ou contre ?
liste des références Le rapport de la chambre régional des comptes au conseil municipal de Neuilly-Sur-Seine
Le Parisien, 14 septembre 2004, Marisa Faion, Parking du centre : 816 000 pour une construction fantôme
Lefigaro.fr, 27 février 2007, Le Canard Enchaîné attaque Nicolas Sarkozy sur son appartement
Chambre régionale des comptes dIles de France, 11 Octobre 2005
"Nicolas Sarkozy, Enquête sur un homme de pouvoir", Frédéric Charpier, Presse de la Cité
(6) Le Canard Enchaîné, novembre 1990 : Un lieutenant de Pasqua soffre un palace à prix damis"
En avril 1997, Nicolas Sarkozy, alors maire de Neuilly sur Seine, concède un rabais au promoteur Lassere sur lachat des terrains municipaux lui permettant déconomiser 775 000 Euros sur les droits à construire. Deux mois après avoir accordé ce cadeau, Nicolas Sarkozy signait avec le même promoteur un contrat de réservation pour son duplex de 233 m2, 300 000 Euros en dessous du prix de marché.
Au-delà même des problématiques financières se pose une question déontologique : comment Nicolas Sarkozy peut-il se permettre dacheter un bien privé à un promoteur, à qui il a attribué, en tant que maire, de nombreux marchés publics portant sur des opérations immobilières.
Patrick Devedjian : détournement de biens publics ?
Patrick Devedjian est le vice-Président du Conseil Général du 92 et le conseiller politique de Nicolas Sarkozy. Du temps où il était maire dAntony (1983-2002), il lance la ville dans des projets ambitieux, dont deux ZAC, lune sur lancienne gare de marchandises dAntony, lautre autour de La Croix-de-Berny. Des opérations immobilières complexes, qui malgré des dizaines de millions dEuros investis par le contribuable, ne voient jamais le jour. La chambre régionale des comptes rapporte des erreurs de gestion commise par la ville aboutissant à des plus-values foncières qui ont davantage bénéficié aux promoteurs quà la ville et de nombreuses irrégularités au regard de la loi
Il se trouve quà la même époque, Patrick Devedjian, qui a longtemps loué un petit pavillon, devient propriétaire dune élégante villa de 1500 m2 au bord du dernier espace vert dAnthony, alors que la ville croule sous le poids dune dette de 77 Millions dEuros, atteignant cette année-là le seuil dalerte de remboursement .
Patrick Balkany : même combat ?
Patrick Balkany, député-maire UMP de Levallois-Perret et proche ami de Nicolas Sarkozy sest également lancé, dès les années 80, dans de très vastes opérations immobilières réalisées sur le front de Seine, entre Neuilly sur Seine et la Défense. Il profite ainsi du boom immobilier qui se profile et va faire, durant quelque temps, la fortune des promoteurs et des grandes entreprises de BTP.
En 1988, Patrick Balkany achète au promoteur immobilier COGEDIM, un appartement de 512 m sur 2 niveaux pour seulement 7 Millions de Francs (plus dun million dEuros) ! Dautre part, la COGEDIM a obtenu de la SEMARELP, une société déconomie mixte présidée par Patrick Balkany, de nombreux droits à construire en bords de Seine. Quand à la ville de Levallois, elle est classée depuis parmi les villes les plus endettées de la France. Sa dette atteint aujourdhui 250 millions dEuros, soit plus de 4 000 Euros par habitant.
Conclusion
Curieusement, des élus locaux du 92, initialement sans ressources particulières, se retrouvent en possession dappartements ou de résidences luxueuses, quelques années après le début de leur premier mandat. Ces élus sont les mêmes qui ont réalisé dimportantes opérations immobilières au sein de leur ville. Ces opérations ont souvent été effectuées sans concertation ni avec les élus de lopposition, ni avec les administrés, et ont aboutit à lalourdissement de la dette, dont le remboursement sétale désormais dans certaines communes sur plus de trente ans.
Est-il normal quun élu puisse impunément senrichir en profitant de sa position, au détriment des contribuables ?
Est-il normal que ce soit au contribuable de devoir assumer indirectement lenrichissement de ses propres élus ?
Si Ségolène Royal et François Bayrou ont accepté de signer la charte Anticor, qui définit treize propositions pour une gouvernance plus éthique , Nicolas Sarkozy a lui refusé. Aurait-il quelque chose à se reprocher ?
Le choix politique de lélection du 6 mai 2007, nest donc rien moins que cela : pour lextension de ce système de combines entre le pouvoir politique et financier, généralisé au niveau national ou contre ?
liste des références Le rapport de la chambre régional des comptes au conseil municipal de Neuilly-Sur-Seine
Le Parisien, 14 septembre 2004, Marisa Faion, Parking du centre : 816 000 pour une construction fantôme
Lefigaro.fr, 27 février 2007, Le Canard Enchaîné attaque Nicolas Sarkozy sur son appartement
Chambre régionale des comptes dIles de France, 11 Octobre 2005
"Nicolas Sarkozy, Enquête sur un homme de pouvoir", Frédéric Charpier, Presse de la Cité
(6) Le Canard Enchaîné, novembre 1990 : Un lieutenant de Pasqua soffre un palace à prix damis"