Vacuité des lois antipédophages
A priori, depuis le retour de la Droite, on ne peut reprocher à nos politiques de ne pas s'intéresser au problème, qu'on en juge :
- 2002, Loi Perben 1.
- 2003, Loi Sarkozy dite de Sécurité intérieure .
- 2004, Loi Perben 2.
- 2005, Loi sur la Prévention de la récidive .
- Mars 2007, Loi Sarkozy, cette fois sur la Prévention de la Délinquance .
- Juillet 2007, Loi Dati Contre la récidive .
et notre Président nous en promet une nouvelle en novembre.
Un sacré arsenal ? Sauf que la Loi de 2005 attend toujours son étude dimpact et celles de 2007 leurs décrets dapplication. Et comme chaque nouvelle Loi annule ou modifie la précédente, elles ne peuvent généralement recevoir le moindre commencement dapplication.
Faute de moyens ? Disons qu'ils sont bien mal répartis. Imaginez l'énergie dépensée par l'armée de juristes et de fonctionnaires occupés à rédiger des textes qui annulent ou surchargent ceux sur lesquels ils ont planché six mois plus tôt
De plus, chaque changement impose une nouvelle impression du Code Pénal, la mise au pilon des précédents et des modifications des programmes denseignement du Droit. Et rédigées dans la précipitation de l'actualité brûlante, elles sont souvent mal ficelées et par conséquent sujettes à des recours et non-lieu.
C'est à croire que l'annonce dune Loi ne sert en fait quà calmer dopinion et d'y coller le nom dun ministre arriviste !
Et pendant ce temps l'application des Lois est inopérante car les moyens du terrain ne suivent pas les exigences des politiques : La Commission de Suivi de la Récidive dit dans son rapport du 28 juin : En raison de la pénurie de personnel soignants en détention, de nombreux condamnés sollicitent des soins mais ne peuvent être reçus que par des soignants débordés. Que dire à des condamnés auxquels on enjoint de suivre des soins sans leur permettre d'y accéder ?
Le désordre est tel que même cette commission pourtant installée auprès du Ministère de la Justice na pu, malgré des demandes répétées, connaître le nombre dinjonctions de soins en cours.
Depuis dix ans , a remarqué le Conseil d'Etat, il ny a aucun compte rendu, aucun bilan, aucune appréciation des progrès réalisés, aucune évaluation des besoins, aucune étude dimpact .
En prenant connaissance de ces Enaurmités , on va finir par croire que notre Président, non seulement ne fait rien de POSITIVEMENT CONCRET contre cette criminalité mais quil lencourage au contraire car elle sert en réalité ses propres intérêts politiques en manipulant lémotion des français. Le manque criant de moyens de la Justice serait en réalité parfaitement planifié car utile.
Il se peut aussi quil soit simplement incompétent comme son copain Lagardère, mais cela, on le savait déjà.